Le Castor devient une Légende...
C'est un avion de légende, véritable mule pour pilotes du grand nord canadien. Cet avion c' est le DHC-2 Beaver (de l' anglais castor). Connu dans le monde entier il est aujourd'hui visible sur tous les continents, tantôt hydravion, tracteur aérien ou encore véhicule utilitaire volant.
Son premier vol remonte à 1947, à une époque où le nord du canada n' était pas encore cartographié, dans ces territoires reculés vivent des tribus indiennes, des prospecteurs, des trappeurs, etc... Toute une population difficile d' accès.
Au sortir de la seconde guerre mondiale de nombreux pilotes reprenaient la route du nord montant de petites compagnies aériennes avec des avions peu adaptés au milieu, car c' est un milieu difficile avec des pistes non préparées, de nombreux lacs et forets.
De Havilland Canada (DHC) sortit alors un petit monoplan tout métal à ailes hautes, avec un moteur en étoile de 450ch issus des surplus de guerre de Pratt & Whitney. Conçu pour le marché civil et fait en collaboration avec les pilotes de brousse, le best-seller était né.
Simple, robuste et offrant une grande modularité, il devient vite une jeep des airs et intéresse l' armée américaine qui l' utilisera en Corée et au Vietnam où il fait merveille comme avion de reconnaissance, liaison et ambulance volante.
L' armée française aussi l' utilise en petit nombre en Algérie, il sera ensuite remplacé par le Max Holste Broussard (le Beaver français en quelques sorte).
Les utilisateurs militaires sont nombreux de l' Australie en passant par le Chili ou Cuba c' est plus de 35 pays qui l' exploiteront.
Le DHC-2 va évoluer au fil des années, il sera tour à tour remotorisé avec une turbine ou des moteurs à piston plus puissants, la cabine sera rallongée pour permettre des emports plus grands notamment en Alaska.
Sa production cesse en 1967, avec environ 1700 unités produites. Sa carrière ne s' arrête pas là bien au contraire, aujourd'hui bon nombre de Beaver qui servaient au sein des forces militaires ont été récupérés pour continuer à servir dans le civil, pour des propriétaires anonymes ou bien au sein de compagnies aériennes situées au Canada, aux Etats-Unis, en Afrique ou bien encore en Australie.
Pour certains c' est un avion de collection, pour d' autres un outil de travail indispensable, avec sa modularité il est capable de passer des roues au ski, et aux flotteurs, sa porte latérale est étudiée pour pouvoir y passer des barils de pétrole sans efforts.
Certes de nos jours l' aviation de brousse a évoluée vers des avions plus performants comme le Cessna Caravan, le Pilatus PC-6 ou encore le Twin-Otter (du même fabricant) mais pour tous celui qui a montré la voie c' est bien le Beaver, et il a encore de beaux jours devant lui.
Le modèle réduit:
J' ai découvert le DHC-2 radiocommandé en 2012 commercialisé sous la marque T2M il est fourni comme le grandeur avec une paire de flotteurs et une paire de roues. Il est équipé de volets de sustentation et d'un système de feux de position comme le vrai.
Mesurant 1.50m, et pesant moins de deux kilos il est capable de décoller sur une dizaine de mètres et de poser sur moins de trente mètres.
Son moteur fait 360W et il alimenté par une batterie LiPo de 3 éléments de 3.7V chacun, il offre par temps calme jusqu’à 15 minutes d' autonomie.
Il n' est pas voltigeur loin de là mais il peut être aisément étanchéifié et servir comme hydravion même par temps de pluie, il peut voler sur de petits terrains ou bien sur des chemins suffisamment préparés.
Je passe plus de 250h au commandes de mes Beaver par an. J' en possède trois plus un qui sert de réserve de pièces.
Mon premier Beaver fut immatriculé C-BEVR, je l' ai utilisé de 2012 à 2015, usé par les échanges flotteurs/roues et les atterrissages sur des pistes très peu préparées.
Il est endommagé durant l' hiver 2012-2013 ou il heurte des branches lors d' une remise de gaz, la cellule est perforée par la structure de fixation du train, il sera réparé pour continuer à voler.
En mars 2015 je décidais de le démonter et d' en prendre les pièces pour l' entretient du reste de la flotte.
Le beaver D-IMRL a lui aussi été acquis en 2012, il a été accidenté en 2013 suite à une rafale de vent qui l' a retourné sur un plan d' eau, remis en état en 10 jours il retrouvait la voie des airs.
Depuis la fin 2014 il est monté en permanence sur roues de gros diamètre pour permettre l' atterrissage sur terrain peu préparé.
En juillet 2015 son moteur est remplacé suite à une rupture de l' axe principal.
En aout 2015 il accidenté au décollage suite à une perte de l' hélice en montée "grand angle", le train, le capot moteur sont fortement dégradés, réparé, il retrouve la voie des airs en 15 jours, l' hélice perdue ne sera jamais retrouvée, cet incident signe la fin de l' utilisation des hélices tripales sur mes beavers.
La dernière modification en date est faite en septembre 2015, le beaver R.L est peint au couleurs de D.H.L. et la vague rouge est appliquée sur le fuselage.
Pour répartir plus équitablement les heures de vol, je décidais en avril 2015 d' acquérir un nouveau beaver, immatriculé C-GEZS, il est le seul beaver de ma flotte à avoir une livrée qui a réellement existé du temps où l' avion volait pour la compagnie WEST COAST AIR.
D' abord monté sur roues je décidais en mai 2015 de le laisser sur flotteurs et de le rendre le plus réaliste possible. Contrairement au deux autres beavers il est distribué par la marque ROBBE disparue aujourd'hui.
Le dernier arrivé dans la flotte est le beaver F-BEVR, acquis durant l' été 2015 c' est le premier beaver avoir fait du vol de nuit en octobre 2015.
il permet une meilleure répartition des heures de vol par rapport aux deux autres.
Il est repeint avec la vague rouge identique au beaver R.L. depuis septembre 2015.
En mai 2016 il reçoit un marquage anniversaire pour les cinquante ans de la FFAM
Le beaver Z.S. est monté définitivement sur flotteurs depuis juin 2015, ici à Rhodes en juillet 2015
POUR ALLER PLUS LOIN
Le site de Neil Aird : http://http://www.dhc-2.com/
C' est le site le plus complet on y trouve presque tous les beaver fabriqués dont le Z.S. et leur historique.